Signalisation temporaire
du Code de la route

Les grands principes à connaître

D’après l’Instruction interministérielle (articles 119-120), la signalisation temporaire repose sur quatre principes fondamentaux :

• Adaptation : elle doit être proportionnée au danger et à la configuration des lieux.
• Cohérence : les panneaux permanents en contradiction doivent être masqués.
• Valorisation : les panneaux doivent être crédibles, posés uniquement en cas de besoin et retirés dès la fin du danger.
• Lisibilité : trop de panneaux tue l’information. Mieux vaut peu de signaux, mais clairs et visibles.

👉 À savoir pour l’ETG : la signalisation temporaire prime toujours sur la signalisation permanente.

Quels sont les panneaux et dispositifs temporaires ?

La signalisation temporaire ne se résume pas aux panneaux triangulaires jaunes. Elle inclut plusieurs éléments complémentaires :

• Les panneaux de danger temporaires (AK) : triangles rouges sur fond jaune fluorescent, signalant un danger ponctuel (chaussée rétrécie, virage en chantier, obstacle).
• Les dispositifs de balisage (K) : cônes, balises, piquets K10, barrières mobiles… Ils délimitent la zone de danger.
• Les panneaux de déviation (KD) : flèches et panneaux directionnels jaunes, indiquant un itinéraire de substitution.
• Les panonceaux temporaires (KM) : ajoutés sous les panneaux pour préciser une distance, une durée ou la nature du danger.
• Les dispositifs lumineux : feux temporaires et feux clignotants jaunes, indispensables de nuit ou sur routes rapides.

Comment sont posés et retirés les panneaux ?

Les panneaux temporaires doivent être installés avant le danger pour laisser au conducteur le temps de réagir :

• 150 m hors agglomération,
• 50 m en ville.

Ils doivent être parfaitement visibles et placés à une hauteur adaptée. Une fois le danger écarté, la signalisation temporaire doit être retirée immédiatement, car un panneau jaune inutile est dangereux et décrédibilise les futurs avertissements.

Dans quelles situations rencontre-t-on la signalisation temporaire ?

Travaux et chantiers fixes

Lors d’un chantier fixe, comme une réfection de chaussée ou la création d’un trottoir, la signalisation comprend :

• un panneau AK en amont,
• des dispositifs K pour protéger la zone,
• une éventuelle limitation de vitesse temporaire.

Chantiers mobiles

Un chantier mobile avance progressivement (fauchage, marquage au sol). Il est signalé par :

• un véhicule équipé de flèches lumineuses,
• un balisage qui se déplace avec l’intervention.

Circulation alternée : piquets et feux

Quand une seule voie reste ouverte, et qu’une circulation alternée est nécessaire, 2 solutions existent :

• un agent règle le trafic avec un piquet K10 (rouge/vert),
• des feux temporaires organisent automatiquement l’alternat.

Déviations et itinéraires bis

En cas de route barrée, des panneaux KD jaunes guident les usagers vers un itinéraire de substitution. Ces panneaux sont essentiels pour maintenir la fluidité et éviter les blocages.

En ville : règles spécifiques

En agglomération, la signalisation temporaire doit :

• rester visible malgré la densité de panneaux,
• garantir la sécurité des piétons et cyclistes,
• assurer l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.

Sur routes à chaussées séparées

Sur autoroutes et voies rapides, la signalisation temporaire doit être renforcée :

• flèches lumineuses de rabattement,
• panneaux AK visibles de loin,
• panneaux à message variable (PMV) pour prévenir bien avant le chantier.

La signalisation de nuit

La nuit, la visibilité devient critique. On utilise alors :

• des panneaux rétro-réfléchissants,
• des feux jaunes clignotants pour compléter l’information.

La protection des agents

Les ouvriers et signaleurs doivent être visibles grâce à des gilets haute visibilité (classe 2 ou 3). Leur sécurité dépend directement du respect des panneaux par les conducteurs.

Le marquage au sol jaune provisoire

Les lignes temporaires sont peintes en jaune et remplacent les lignes blanches habituelles. Elles servent par exemple à :

• créer une nouvelle voie provisoire,
• dévier la circulation autour d’un chantier,
• signaler une zone dangereuse.

⚠️ Erreur fréquente à l’examen : continuer à suivre les lignes blanches alors que des lignes jaunes sont présentes. C’est le jaune qui prime.

Les panneaux à messages variables (PMV)

Les PMV sont des panneaux lumineux capables d’afficher différents messages. On les rencontre surtout sur autoroutes. Ils permettent de :

• avertir d’un accident ou d’un ralentissement,
• annoncer une limitation de vitesse temporaire,
• indiquer une déviation à suivre.

Ils sont essentiels pour informer en temps réel et prévenir les sur-accidents.