COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 31 juillet 2025 du ministère de l’intérieur
Le permis de conduire est un levier fondamental d’autonomie et d’insertion professionnelle pour ceux qui ne peuvent accéder au travail par les transports en commun.
Le permis de conduire demeure également le premier examen de France : 1,8 millions de candidats, passent chaque année l’épreuve pratique et seulement 59,4 % réussissent au premier passage.
Plusieurs facteurs cumulés ont récemment eu pour effet d’allonger les délais de présentation à l’examen du permis de conduire, en particulier entre un premier échec à l’épreuve pratique et une seconde présentation.
Face à la forte tension actuelle sur les places d’examen du permis de conduire, le Gouvernement prend des mesures rapides visant à garantir un meilleur accès à cet examen essentiel, notamment pour les jeunes. Il engage, en parallèle, une réflexion visant à réformer les conditions d’accès et de passage du permis de conduire.
Pour répondre à cette situation de forte tension, le Gouvernement va déployer un plan d’actions en deux volets complémentaires :
-
- Des mesures immédiates pour ouvrir 80 000 places d’examen supplémentaires d’ici la fin de l’année 2025,
-
- Une réforme à moyen terme visant à améliorer durablement le taux de réussite à l’examen.
Au titre des mesures immédiates, figurent principalement :
-
- Création de 80 000 places d’examen supplémentaires
-
- Recrutement et formation de 108 inspecteurs, avec l’ajout de 10 postes dès 2026
-
- Renforcement de l’accompagnement local via les préfets
-
- Mise en place d’une option « sans passager » pour le permis moto, avec un code restrictif spécifique et une formation qualifiante complémentaire.
Dans le même temps, une réflexion de moyen terme est engagée :
-
- Mission d’étude visant à proposer des mesures nouvelles pour augmenter le taux de réussite à l’examen, sans compromettre la sécurité, ni le niveau d’exigence.
Il est en effet, indispensable d’améliorer le taux de réussite, actuellement inférieur à 60 %, en interrogeant le parcours d’apprentissage des candidats, les conditions d’accès à l’examen, en valorisant les modes d’apprentissage vertueux, notamment la conduite accompagnée et la conduite supervisée, et recherchant les meilleures pratiques internationales.
« Nous devons aussi mieux impliquer et associer tous les acteurs dans la réflexion : les candidats, les auto-écoles et les inspecteurs du permis de conduire. Il est indispensable que les candidats présentés à l’examen possèdent tous les acquis nécessaires et que l’examen ne soit plus vécu comme une épreuve déstabilisante pour nombre d’entre eux » a ajouté le ministre auprès du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur.
Trois engagements fermes
Le Gouvernement rappelle son engagement ferme au respect de trois principes suivants :
-
- Pas d’augmentation du prix du permis
-
- Pas de baisse du niveau d’exigence
-
- Pas de dégradation de la sécurité routière
« Je tiens à être très clair : nous ne ferons aucune concession sur la sécurité routière ni sur le niveau d’exigence. Nous refusons tout surcoût pour les candidats et toute baisse des standards de l’examen », a indiqué François-Noël Buffet. Et d’ajouter « avec ce plan, nous apportons une réponse immédiate à la crise actuelle, tout en préparant une réforme en profondeur pour améliorer le taux de réussite sans jamais compromettre la sécurité sur nos routes ».