Les Français sur la route : on est encore loin de l’exemplarité !

Les Français sur la route : on est encore loin de l’exemplarité !

Les Français sur la route : on est encore loin de l’exemplarité !

Le 13e baromètre AXA Prévention qui analyse le comportement des Français au volant démontre qu’en moyenne les conducteurs cumulent neuf comportements dangereux sur un même trajet.

Dans un contexte de hausse de la mortalité sur les routes pour la troisième année consécutive (3 469 tués sur les routes en 2016, soit +0,2% par rapport à 2015, ce qui représente 8 morts de plus), le Baromètre AXA Prévention démontre, pour la première fois, une addition des infractions à l’origine des accidents.

9 comportements dangereux cumulés !

Ainsi, sur 33 infractions et comportements dangereux observés, un conducteur cumule en moyenne 9 comportements de ce type, sur un même trajet. Ces comportements dangereux sont les suivants :

1. Faire des excès de vitesse (82%),

2. Ne pas s'arrêter à un feu orange (77%),

3. Utiliser son téléphone en conduisant (appels, SMS, GPS) (59%),

4. Conduire de nuit, c'est-à-dire entre 22 heures et 5 heures du matin, pour un long trajet (58%)

5. Retarder ses interventions d'entretien ou réparations (51%),

6. Ne pas réduire sa vitesse par temps de pluie (47%),

7. Prendre le volant ou continuer à conduire en état de fatigue (45%),

8. Doubler ou tourner sans mettre son clignotant (44%),

9. Démarrer son véhicule sans vérifier que tous les passagers soient attachés (35%).

Le baromètre attire l’attention sur le fait que « parmi les conducteurs qui cumulent vitesse et téléphone, 1 sur 5 le fait simultanément. L’addition de ces 2 comportements dangereux est la plus systématique : 18% des Français profitent d’un excès de vitesse pour passer un coup de fil ».

Excès de vitesse : une infraction presque banalisée…

Autre enseignement de cette étude : 82% des Français font des excès de vitesse. Le baromètre permet de constater que si les Français ont un peu ralenti sur les grands excès de vitesse, « ils pratiquent en revanche encore trop les excès de vitesse dits « modérés », mesurés pour la première fois cette année dans le Baromètre AXA Prévention (jusqu’à 20km/h au-dessus de la limite autorisée). Au final, entre « petits » et « grands » écarts, ce sont seulement 18% des conducteurs qui respectent scrupuleusement la vitesse autorisée. Et, parmi les 82% des Français qui roulent vite, 41% le font parce qu’ils se sentent davantage en maîtrise, voire en surcroît de vigilance (53%). Ils sont d’ailleurs près d’1 sur 2 (47%) à ne pas ralentir par temps de pluie. 

L’addiction au téléphone reprend de plus belle !

Enfin, dernier constat : les conducteurs français n’arrivent pas à décrocher de leur téléphone. Après l’embellie de 2016 qui laissait espérer une prise de conscience des Français de la dangerosité de téléphoner en conduisant, force est de constater que ce comportement à risques remonte en flèche. Ainsi, 59% des conducteurs (vs 46% en 2016) se cramponnent à leur smartphone au volant pour au moins un de ces usages : 39% téléphonent (vs 30% en 2016), et 24% envoient ou lisent des SMS (vs 15% en 2016). Autre évolution marquante, ils sont désormais 40% à utiliser le GPS de leur smartphone (26% en 2016).Les Français disposent en effet de téléphones de plus en plus sophistiqués : de ce fait, ils en multiplient les usages et abandonnent notamment le GPS de leur véhicule. Une pratique autorisée mais qui participe à détourner l’attention, notamment par une ergonomie inadaptée. Celle-ci, couplée à une sollicitation régulière des applications collaboratives, peut mettre en danger.

Rappelons qu’environ 10 personnes meurent ou sont gravement blessées chaque jour sur les routes à cause d’une conversation téléphonique. Et pour cause, selon l’ONISR, 80% des capacités de notre cerveau sont mobilisées lors d’une conversation téléphonique. Quant aux SMS, leur rédaction ou leur lecture multiplie par 23 le risque d’avoir un accident. Décidément, on est encore loin de l’exemplarité !

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